06 juillet 2012
En relisant ce livre,
je tombe sur ce passage qui me rappelle mes années de collège et de lycée au cours desquelles j’ai été dégoûté de Molière qu’on nous faisait lamentablement ânonner en cours ou apprendre par cœur. Comme il m’aurait été agréable, à l’époque, de connaître ces conversations entre les deux écrivains enregistrées par Orlando Barone et d'en opposer cet extrait à l’exercice stupide et destructeur qu’on nous imposait :
« Pendant un moment, tous deux (Borges et Sabato) évoquent avec ferveur des aspects de cette œuvre unique (Quichotte) et je pense — je le dis tout à coup à voix haute — qu’il est dommage qu’on nous ait obligés à la lire au collège, quand nous étions incapables de l’apprécier. Borges reconnaît que c’est une erreur, la même que celle qu’on commet avec La Divine Comédie en Italie. Et Sabato affirme qu’il faudrait enseigner la littérature en sens inverse, en commençant par les contemporains, qui sont plus proches du langage, des problèmes des jeunes, pour terminer par les classiques. »
(Extrait de : Jorge Luis Borges, Ernesto Sabato, Conversations à Buenos Aires, animées par Orlando Barone, éditions 10/18.)
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27 mars 2012
Antonio Tabucchi (24 septembre 1943 - 25 mars 2012)
« ... et la vie était là, paisible, scandée par notre voisin le grillon, et cette nuit était la meilleure de toutes les nuits, parce que c’était une nuit liquide, semblable à la pulpe d’un abricot. »
Antonio Tabucchi (Extrait de Message de la pénombre, dans le recueil Les oiseaux de Fra Angelico, éditions 10/18.)
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12 janvier 2010
Les neiges de Mario Rigoni Stern
Photo : un oiseau est passé par là (photo prise hier vers 13h près de la maison).
Chaque promenade hivernale m’indique que le pluriel sied au mot « neige » et cela m’est confirmé par la lecture de Mario Rigoni Stern.
Dans son livre Sentiers sous la neige (10/18), il nous apprend les noms donnés chez lui aux différentes neiges : Brüskalan, la première de l’hiver, qui devient sneea abondante et impalpable puis haapar à la fin de l’hiver et haarnust, la vieille neige à l’approche du printemps. Vient alors swalbalasneea, la neige des hirondelles ou neige de mars et kuksneea, la neige d’avril, celle du coucou, la dernière ? Que non ! Voici bàchtalasneea, l’imprévisible de mai. Une dernière neige d’été ? Parfois dans les alpages... Mario Rigoni Stern n’est pas sûr de son nom, peut-être kuasneea, la neige des vaches.
Je me suis contenté de citer ces noms de neiges. Pour en savoir plus sur chacune, son entrée en scène, sa consistance, ses conséquences, ses surprises, lisez ou relisez ces pages et vous saurez mieux encore regarder, toucher, humer et écouter « les neiges » , même si chez vous, elles portent des noms différents.
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